Morgan et Eloïse ont été sélectionné pour réaliser une activité au parc Médéric-Martin dans le cadre du Laboratoire de l’hiver. Le Lab les a accompagné pour créer un jeu, le skee balloune, qui a été installé dans le parc au mois de mars 2020.
Morgan en pleine fabrication du skee balloune
Morgan: ce que j’ai toujours aimé c’est rester dehors, construire, mettre mon savoir à contribution. Après des études en art et en architecture, je me suis tourné vers la charpente, et fait une formation chez les compagnons. Ça m’a permis de travailler dans la rénovation, et de faire en sorte de faire revivre l’ancien. C'était mon premier hiver au Québec, et j’ai vraiment aimé ça. Je dois être le seul à regretter que le printemps arrive. J’ai trouvé que la ville changeait tous les jours, mon rapport à la ville aussi. J’ai pu aussi faire de nombreuses activités, du patin, du hockey, etc...faire de nouvelles expériences.
“Faire un objet dans l’espace public, ça te rapproche du lieu où tu vis. Tu changes de regard, car tu deviens acteur du quartier. Quand les citoyens peuvent répondre à ce genre d’appel à projet, ça permet d’habiter ta ville réellement et non plus juste rester chez soi et subir l’hiver.”
J’ai vu l’appel à participation, et j’ai tout de suite pensé à faire un jeu. Je voulais créer quelque chose de ludique, qui fasse rêver d’autres personnes, notamment les enfants. En le faisant j’imaginais que tout le monde pourrait l’essayer.
Le skee balloune, c’est une réinterprétation d’un jeu qui existe déjà, le skee ball qui se joue à l’intérieur avec une boule en bois. J’ai voulu l’adapter à l’hiver, à un espace extérieur, et à la culture québécoise. C’est pour cela qu’on y joue avec un bâton de hockey. C’est un objet qui pourra être utilisé aussi l’été, et qui peut se modifier. Par exemple, on pourrait y ajouter un panier de basket au bout de la planche pour que le ballon revienne tout le temps, et qu’on puisse jouer seul.
Avec Eloise (co-créatrice du jeu), nous avons conçu le projet en 30 minutes. Au début, c’était un petit coup de crayon, puis en seulement une semaine nous avons répondu à l’appel à participation et construit le jeu. On a eu beaucoup de soutien du Lab hiver qui nous a nous a accompagné, nous a fait confiance, nous a donné des conseils, et de l’aide concrète. C’était un sacré défi! Le Lab hiver nous a aussi conseillé sur la taille du jeu. On voyait les choses en grand, mais pour que ça fit avec l’endroit, ils nous ont conseillé de réduire l’échelle. D’une on a pu le transporter plus facilement, et de deux il s’intègre bien au parc Médéric-Martin et à ses installations.
Test du jeu par Eloise
Eloise: on est fière de voir le jeu vivre dans l’espace public, de voir que ce qu’on a imaginé fonctionne, qu’il a un usage. Il y a aussi un petit stress de savoir si les gens vont y jouer, s’ils vont comprendre les règles, s’ils vont réussir à marquer des points. Ce qui va être intéressant de voir, c’est si les gens vont se l’approprier quand le site ne sera plus activé. Réaliser que l’on peut créer de l’amusement, c’est vraiment bien! C’était un planning très serré. Cependant, l’avantage c’est que ça nous a permis d’aller à l’essentiel et à l’économie. C’était super intéressant de collaborer, voir les complémentarités des gens, et de s’impliquer de A à Z.
Skee balloune au parc Médéric-Martin - mars 2020
Morgan: Faire un objet dans l’espace public, ça te rapproche du lieu où tu vis. Tu changes de regard, car tu deviens acteur du quartier. Quand les citoyens peuvent répondre à ce genre d’appel à projet, ça permet d’habiter ta ville réellement et non plus juste rester chez soi et subir l’hiver. Pour finir, on invite les gens à venir jouer! On a laissé une petite signature sur le jeu. Comme pour laisser une trace. Faut y aller pour la voir.